Jour 22

Ma très chère mère,

Cela fait presque trois semaines que nous sommes à Ubersreik, mes compagnons ont terminés ce qu'ils avaient à faire et j'attends une occasion d'emprunter le col de la Dame Blanche pour rejoindre la tour de maître Rincewind. Je sais que je suis la seule à vouloir voyager dans cette direction, mais si je trouve une mission rémunérés, peut-être que mes compagnons accepteront de m'accompagner.

J'ai hâte d'obtenir ma licence et de ne plus avoir à craindre le zèle de certains répurgateurs. L'hostilité des humains est déjà palpable quand je me promène en ville. Est-ce parce que je suis une elfe? Parce que je suis une mage? Il est probable que le cumul des deux ne fasse qu'aggraver leurs craintes. Je n'avais jamais senti de regards aussi hostiles lorsque j'étais à Altdorf, j'imagine que les gens d'ici ne sont pas aussi familiers des étrangers et des mages.

J'espère pouvoir bientôt te donner de bonne nouvelles.

Jour 25

Ma très chère mère,

Je profite d'une accalmie pour t'écrire. Nous avons quitté Ubersreik il y a deux jours pour escorter un marchand nain qui se rend à la forteresse de Karak-A-Karaz et depuis hier soir la pluie ne cesse de s'abattre sur nous, rendant la route boueuse et notre périple des plus pénibles.

Nous avons quitté la ville juste à temps, une foule d'humains s'était rassemblée pour m'accuser de tous les maux de la ville. Vous m'aviez prévenu que cela pouvait arriver, mais je n'était pas du tout prête à la violence de leur réaction. Si je n'avais pas été dans le chariot au moment où la foule est arrivée… Je ne sais pas trop… Sur le coup j'ai eu l'impression qu'ils auraient pu me tuer. Mes compagnons ne m'ont pas livrée et je leur suis très reconnaissante d'avoir dispersé la foule.

En tout cas, nous n'allons pas rencontrer de foule en colère sur cette route. Nous avons croisé d'autres chariots, quelques voyageurs, mais avec ce temps, chacun garde la tête sous son capuchon.